Auteur Sujet: [Récit] Un périple norrathien  (Lu 4574 fois)

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[Récit] Un périple norrathien
« le: 02 avril 2010, 10:35:08 »
Vu par Haenwen

Vu par Haenwen

La mort du Lieutenant Anigh m'avait dévastée. Il avait beau avoir été un être dont l'étroitesse d'esprit le disputait à l'absence de scrupule, il avait souffert immensément dans les derniers temps de son existence. La Justice lui avait été rendue dans ce monde et le prochain. Il ne me restait plus qu'à prier pour que le Lieutenant Anigh trouve le repos dans les limbes du Néant. Je l'avais veillé autant qu'il était possible et il me fallait à présent comprendre comment cet être qui semblait n'être un danger que pour les garde-mangers avait pu succomber à la peste qui s'étendait peu à peu sur Norrath.

Plusieurs jours j'ai tourné en rond, accomplissant mes corvées d'aspirante sans trouver de réponse à mes interrogations. Le hasard, toutefois, élément imprévisible de l'existence, avait décidé qu'il était temps que je retourne dans la danse du monde. Un soir où j'étais affectée de garde dans les couloirs du palais j'ai entendu une conversation. Les murmures étaient feutrées mais je suis kerrane, mes sens sont ce qu'ils sont, affutés, aiguisés. Les comploteurs auraient pu parler juste devant moi, cela n'aurait rien changé. Le sujet de leur conversation étaient les Gardiens du Serment. Je me souvenais d'eux à présent et de la remontrance que la Reine leur avait adressée. Bien sûr, ils pourraient m'aider à comprendre pourquoi.

Quittant le service de la Garde, je me rendis rapidement dans Qeynos-nord pour rejoindre les Gardiens. Quelque chose me retenait pourtant et j'errais plusieurs jours sur les parterres fleuries avant de me décider. Il faut croire que la Justice était avec moi ce soir car lorsque j'entrais Dame Azurielle, la coryphéragie ainsi qu'une autre damoiselle étaient en grande discussion. Elles s'interrompirent comme j'entrais. Comme je m'y attendais Dame Azurielle ne me reconnut pas. Après tout, qui se soucie des ombres. Les présentations faites, j'appris qu'elles comptaient se rendre à Gorowyn pour y rencontrer un botaniste ou un alchimiste pouvant les renseigner sur le moyen de soigner la peste. Que ne l'eussent-elles pas fait avant ! Nombreux sont ceux qui seraient encore en vie... Il était trop tard pour se lamenter. Il fut décidé de se donner rendez-vous sur les docks de la ville de Gorowyn.

En allant au port, j'eus la surprise de croiser Sire Quleym. La Justice était résolument de mon côté ce jour-là. Il jugeait la Coryphée incapable, je l'estimais évanescente. Il estimait ne rien à voir à faire dans cette histoire, je n'étais pas d'accord. Quand il admit penser à celle qui hantait son coeur et qu'il s'inquiétait pour elle, le motif pour lui de faire ce périple devient évident. Je m'attachais à ses pas, ombre parmi les ombres et nous nous mîmes en route. Sire Quleym est aisé à satisfaire. Il parle peu, voire pas et ne demande pas de courir dans tous les sens toutes les trente secondes. Il nous fut ainsi facile et rapide de rejoindre Gorowyn. Là, je dois admettre avoir cru que le moment de se battre était arrivé et je ne pensais pas que cela aurait pu être contre la Coryphée ou son amie Djianne. Leur objectif commun, même si les raisons différaient, eut raison de leurs différences et après plusieurs tours et détours dans Gorowyn nous arrivâmes auprès de la gnome Alomo, botaniste de son état et langue fort pendue. La négociation s'engagea entre Alomo, Dame Djianne, Sire Quleym et Dame Azurielle. Chacun y allait de son argument. Qui vantait la richesse, qui la renommée. À la réflexion tous n'y allait pas de leurs arguments. La Dame Azurielle avait eu une phase où elle regardait pousser les plantes sous serre puis ensuite celles qui étaient dans le jardin central.
La gnome réclamait un échantillon souillé pour analyse, Dame Djianne et Sire Quleym disaient que cela était possible mais probablement pas à Gorowyn. Cela aurait pu continuer longtemps si Dame Azurielle n'avait sorti un coffret de sous sa cape. Le fait qu'elle ait eu une idée de ce genre a apparemment surpris Sire Quleym. En tout cas cela permit à la gnome de faire ses expériences et ainsi aboutir à un résultat encourageant. Il existait bien un moyen de se soigner de cette peste. Il s'agirait d'une algue apparemment. Il faut que je reconnaisse que la question de Sire Quleym "où trouve t'on cette algue ?" et surtout la réponse de la gnome "à la montagne" a sérieusement entamé ma concentration. Dans quel monde vivaient-ils les uns et les autres pour qu'au coeur du péril menaçant de nous englutir, ils arrivaient encore à plaisanter ? Quoiqu'à la réflexion, Sire Quleym a peu goûté la plaisanterie de son côté aussi. 

Les négociations se sont poursuivies pour savoir à présent comment se procurer cette algue. Quand la gnome a annoncé qu'il fallait aller voir une marchande Teir'Dal dans les bois de la Pénombre, notre assemblée a accepté la nouvelle stoïquement même si elle était loin de nous ravir. La gnome a ensuite été payée et Dame Azurielle a souhaité récupérer son échantillon initial, suivant en cela les conseils avisés de Dame Djianne. Pour nous remercier, la gnome nous a préparé une décoction afin de nous immuniser. Je ne voulais pas boire cela mais quand Sire Quleym l'a eu fait, je n'ai plus eu le choix. Par tous les marteaux de la Justice, qu'est ce que c'était mauvais...
En quittant la gnome, les Dames se sont jetées du haut des plate-formes jusqu'à l'étendue d'eau qui est au pied de Gorowyn. Les folles ! Si Sire Quleym avait eu l'idée de faire la même chose je n'aurais eu d'autre choix que de l'imiter mais il a préféré prendre un ascenseur nous permettant d'arriver au sec en bas tout aussi rapidement. Le voyage pour les bois de la Pénombre était manifestement loin de lui plaire. J'attendais qu'il prenne sa décision. Je n'avais pas à me mêler de ses conflits intérieurs. Finalement tout le monde fut du voyage et un paladin Koada'Dal se joignit à nous.

Dame Azurielle, Dame Djianne se déguisèrent afin de ne pas se faire remarquer plus que de nécessaire tandis que Sire Quleym dissimulait ses traits et ses formes sous une ample robe noire. Mon armure me couvrant de la tête aux pieds, j'étais tout aussi difficilement reconnaissable. Il ne restait que Sire Ayerown pour nous faire remarquer. Le groupe le fit alors passer pour un prisonnier. Ce fut Dame Azurielle qui commença les négociations en ... agressant littéralement la marchande. Je ne connais certes pas les moeurs teir'dales mais il m'a semblé que cela fut excessif. D'ailleurs Sire Quleym prit rapidement la tête des opérations afin d'éviter que nous ne repartions bredouilles. Il parlementa longtemps, arguant de liens claniques permettant d'obtenir des simplifications administratives. Le thexien n'est pas une langue que je maîtrise, je ne compris pas les subtilités de ce que lui et la Teir'Dal se disaient. L'essentiel étant qu'il eut  l'information qu'elle provenait de la mer au large de Port-Franc et qu'il suffisait de la sécher avant de la consommer. Notre groupe se mit rapidement en route quand Sire Quleym le décida. Sire Ayerown fit des difficultés, allant jusqu'à cracher sur Sire Quleym.

Quand nous nous retrouvâmes sur les docks des Monts-du-Billôt et tous en vie, je dois admettre que je fus soulagée. Par contre je ne suis pas sure d'avoir compris la suite des évènements.
Dame Azurielle voulait envoyer ses gens chercher de l'algue avant de prévenir la Reine.
Dame Djianne s'y refusait arguant qu'il ne fallait pas tarder.
J'ajoutais que cela serait un excellent moyen de couper court au complot se préparant mais Dame Azurielle répliqua qu'elle se moquait totalement du complot.
C'était à n'y rien comprendre.
Sire Quleym se contenta d'ajouter qu'il était temps d'arrêter les bourdes et se détourna de la conversation. Il m'ordonna de faire mon rapport à la Garde et décida que nous rentrions. Faire un rapport parfaitement honnête, juste et droit se releva plus compliqué qu'il n'y paraissait au premier abord mais un ordre est un ordre. Il vaudrait mieux pour Dame Azurielle qu'elle ne traine pas pour rencontrer la Protectrice de la Reine, l'imposante Galata.

C'est ainsi que ce périple aurait dû s'achever. Par un retour somme toute triomphant à Qeynos, l'objectif atteint et les coeurs légers. Je méditais là-dessus à la fontaine de Karana quand Sire Ayerown vint me trouver. Au début je n'ai pas compris ses paroles, elles faisaient écho à d'autres prononcées par les Dames mais cela n'avait pas de sens. Tous s'interrogeaient sur mon éventuelle proximité avec Sire Quleym... Je n'ai toujours pas compris comment je pourrais le protéger en étant à plus de quatre pas de lui ou alors il fallait que je me mette aux dagues de lancer et au tir à l'arc de toute urgence. À moins qu'ils n'aient sous-entendu des choses d'ordre plus privé et là ce serait carrément ridicule. C'est toutefois quelque chose dont je ne m'ouvrirai pas à Sire Quleym, il a semble t'il assez de soucis sans cela. Sire Ayerown avait des questions, des tonnes de questions sur les uns et les autres. N'eut-il été mon supérieur de par sa fonction au sein de l'ordre des Gardiens et sa position dans le paladinat, je lui aurais bien dit de m'oublier mais cela ne se pouvait alors j'y répondis.
Sur la fin il me traita d'ange gardien de Sire Quleym et que cela nous amènerait probablement à nous revoir. Ange gardien, quelle idée.

lachlan

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Re : [Récit] Un périple norrathien
« Réponse #1 le: 02 avril 2010, 18:23:57 »
Nan !!! Il rejoue vraiment sire Ayerown????
Nan parce que c'est con d'avoir raté sa fête d'anniversaire :p
MOUAHAHAHAHAHAHAH
désolé ^^